Olivier, 54 ans (09-03-2024)

C’est à 18 ans, lors de son service civil qu’ Olivier côtoie un homme qui fait partie d’un groupe RHB. Ce que cet homme lui explique et la façon dont il le raconte lui donne très envie de tenter l’expérience... Il est un fils sans père et en manque de repère masculin. Malgré son envie, l’élan lui manque et ce n’est que bien plus tard qu’il rejoindra le groupe d’hommes dans lequel il participe depuis six ans.

 

Il avait beaucoup d’attente vis-à-vis du groupe : parler en Je, franchise et besoin d’honnêteté. Dès son intégration dans le groupe il s’y sent bien, l’expérience du partage peut commencer. Lors des premières années, ayant du mal à exprimer ce qu’il voulait dire, il était en recherche d’une parole claire.

 

L’expérience, le partage et l’écoute au sein du groupe ont permis à Olivier une meilleure acceptation de l’autre et de lui-même. Ce qui l’a aidé à reconnaître chacun dans sa différence, son fonctionnement, son rythme.

 

La période de COVID et l’éloignement qu’elle a provoqué a eu un impact sur Olivier et sur le groupe. C’est en extérieur qu’ont lieu les retrouvailles d’après COVID (balade et réunion au jardin), avec le soulagement de pouvoir se retrouver en toute simplicité.

...Le plaisir simple des retrouvailles a soudé le groupe. La dynamique a changé, personne ne prend de position de leader et de manière fluide chacun a pris sa place.

 

Le groupe RHB d’Olivier ne développe pas de thématique particulière. Les expériences et/ou questionnements de chacun sont sources d’ échanges et de partages, en fonction de ce qui ‘résonne’ en eux au moment de leur rencontre.

 

Aujourd’hui il peut en dire : « Le besoin d’authenticité chez les autres correspondait à mon propre besoin d’arriver à l’être (authentique) et de pouvoir l’exprimer. Ce besoin est toujours présent mais comme j’ai plus de facilité à parler de moi, alors je suis moins exigeant. Ma prise de parole dans le groupe a beaucoup évolué. »

 

Olivier ‘fait’ du clown depuis onze années et cela est important pour lui. Il y a beaucoup travaillé les émotions, c’est un vrai travail d’acceptation de ce qui est... Avec les clowns, là aussi il trouve un lieu de parole et d’échange.

 

A la question : quelles sont les forces d’un groupe de parole ? Olivier répond : « La liberté d’être en toute confiance, l’honnêteté, la rencontre, la possibilité de se déposer, le respect. La parole de l’autre me nourrit énormément. »

 

En conclusion, Olivier fait le constat suivant : « Cet interview me permet de répondre à des questions que je ne me suis pas posées, par rapport au groupe et la place que j’y prends, par rapport à ce que je lui apporte et la façon dont il me nourrit... Je trouve cela très intéressant. »

 

 

Merci Olivier